Angleterre,  Brighton & London - 2017

Une mise en bouche : le Seadragon, le Brighton Pier, et la plage.

Jour 1 - 29 mai 2017

Je passe par ce qui semble être l’artère principale : je vois de grandes enseignes telles que H&M, Primark, Calzedonia, KFC, Urban Outfiters, MacDonald’s, Subway (et la petite enseigne que j’avais aimé lors de mon séjour familial à Londres : Prêt à manger). Les gens arborent des sacs de Victoria Street, Starbuck, Bershka. C’est peut-être fou et naïf mais je me rends compte que je suis vraiment dans une grande ville [… à croire que je n’avais pas fait autant de recherches que ça et que j’imaginais simplement une petite ville côtière comme … je ne sais pas… Sète ?].

Tout le monde autour de moi parle anglais, je n’entends absolument aucun francophone [et cela sera le cas pendant la quasi-totalité du séjour à Brighton alors si tu cherches à t’immerger, c’est une bonne destination].

L’architecture des maisons me fait sourire : so british. Mais ici les maisons sont de toutes les couleurs. Je remarque aussi que quasiment toutes les rues sont en pente, ça a des airs de San Francisco.

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Tant bien que mal, j’arrive à l’auberge. La façade ressemble à une boutique, une agence de voyages ou je ne sais quoi. C’est mon premier hostel alors je n’ai pas l’habitude. Je finis par sonner et Kevin, le manager, m’ouvre et me signale que je suis en avance : il est 10h30 et le check-in n’est qu’à 13h. « Not a big deal » qu’il me dit, en souriant.

Kevin ne parle pas français, il parle plutôt vite, avec un fort accent britannique. Je réalise, pendant qu’il m’explique certaines choses, que ça va être mon tour, que je vais devoir parler, faire des efforts de compréhension et d’expression orale. Au début, avec lui, j’étais timide. Puis, j’ai rencontré les autres et mon envie de communiquer a pris le dessus.

Enfin bref, comme je ne pouvais pas m’installer parce que mon lit n’était pas prêt, je suis allée découvrir Brighton. Kevin m’a conseillé d’aller au Venus Cafe qui n’était pas loin de là : il m’a indiqué qu’ils servaient des plats typiques, que c’était bon. J’ai donc décidé de me laisser guider et de tester.

J’ai commandé un English breakfast, avec un grand capuccino glacé. Pour une française, cela a plutôt des allures de brunch. Bacon, saucisse, tomates, rosti, haricots, tartines.

[Je te laisse apprécier la vision de mon plateau.] 

J’étais ravie. J’ai sorti mon polaroïd pour capturer l’instant.

C’était très bon, je te recommande cet endroit d’ailleurs, en espérant qu’il n’ait pas changé depuis 2017.

J’ai sympathisé, dans le Venus Cafe, avec un type qui devait avoir une cinquantaine d’années. Il m’a invité dans un bar à 20h. J’ai dit que je réfléchirai et suis partie.

Je suis allée me balader, ai découvert le fameux quartier de North Laine de Brighton [tu peux retrouver l’article où j’en parlerai plus en détails ici]. J’ai entrevu une partie de ce que j’allais pouvoir faire, visiter, voir. Je me suis accordée un teaser, un avant-goût. Je n’avais pas vraiment le temps de me perdre dans les rues ou me poser sur la plage.

De retour à l’auberge, je peux enfin découvrir ma chambre, l’endroit où je vais dormir. Kevin me fait visiter. Je suis littéralement enchantée de l’endroit. On se croirait à la maison. C’est très chaleureux, ça ne fait pas hôtel du tout. J’ai croisé une nana marchant en chaussettes.

L’escalier montant aux chambres est assez étroit, recouvert de moquette. Dans les mini-couloirs, le sol est recouvert d’un vieux parquet très chaleureux et il en est de même dans les chambres. La mienne est lumineuse et spacieuse, rien à voir avec ce que j’ai pu lire ou voir sur ces auberges à touristes, ces usines à lit. Les bunk beds [lits superposés] sont en bois blanc. Il y a un banc contre la fenêtre, un bureau, des étagères. Je me crois invitée chez des gens.

Il y une salle de bain par étage, en sachant que l’étage compte seulement deux chambres de quatre lits : on est donc à une salle de bain pour huit [yes, bravo Maéva ! C’est un véritable plaisir de relire mes carnets et toutes les bêtises, non-sens, constatations, euphémismes, et évidences que j’ai bien pu écrire].

La visite continue, nous descendons. Au rez-de-chaussée, le lounge et la réception, et c’est tout. Au sous-sol, la grande cuisine équipée, avec tous les ustensiles possibles, beaucoup de vaisselle, un grand frigo américain. Beaucoup de place pour cuisiner, de grands éviers. Puis deux cavités en pierre aux allures de grottes où sont placées une table dans chaque. Des affiches aux messages humoristiques ornent les murs.

Les photos suivantes sont de Kevin et viennent directement de son site web, exceptée la dernière avec la porte sécurisée. N’hésitez pas à cliquer sur les photos afin d’en avoir un plus bel aperçu.

J’ai adoré cet hostel. C’est chaleureux, petit, cosy. L’auberge est clairement une maison familiale avec peu de résidents (une quinzaine maximum il me semble). Il est arrivé qu’il y ait trop de monde d’un coup dans la cuisine pour les huit places disponibles à table, mais ça se goupille plutôt bien. On traîne en chaussettes, on toque aux portes pour demander une pince à épiler, on se fait des tambouilles pour plusieurs. Le petit-déjeuner était servi dans une fourchette horaires plutôt raisonnable, par Kevin lui-même (ou son assistant) : céréales, brioche en tranches, lait, jus d’orange, confitures, beurre, café. Nous avions le droit d’acheter ce que nous voulions et placer nos victuailles dans le frigo. Alors, les friands de Nutella, Nesquik etc pouvaient combler le petit-déjeuner proposé par Kevin. Certains laissaient les produits non périssables pour les suivants. C’était bien sympa !

Dans la chambre, j’ai rencontré Jochem : il est hollandais, et parle super bien anglais. Il est venu en Angleterre, à Londres, pour le travail et il est à Brighton pour les vacances. Nous avons beaucoup discuté et apparemment, je parle bien anglais. Il recrute des étudiants dans le monde entier pour l’université pour laquelle il travaille, donc il a beaucoup voyagé. Il a 27 ans. Il connaît pleins de mots français (je suis impressionnée) mais ne sait pas construire des phrases. Je maintiens que les étrangers parlant français sont trop mignons. Il me demande des mots français ou, sans que je m’y attende, me parle (essaie !) en français.

Puis, je rencontre Bryan, il est américain et vient de Los Angeles. Il a 26 ans et fait un tour d’Europe. Programmeur sur PC, il a quitté son travail pour faire ce voyage. Il est très gentil.

Ils me font rire tous les deux. Encore une fois, je me fais comprendre la plupart du temps, même si je bégaie ou mets du temps, parfois, à construire une phrase correcte. Entre nous, c’est plutôt facile mais avec les autres gens, c’est plus compliqué : ils se mettent tous à parler plus vite pour s’adapter au débit de paroles des uns et des autres. Parce qu’il y a Simone, une suissesse, qui parle tellement bien anglais (elle a d’ailleurs fait une session de yoga pendant un mois en Inde, incroyable) ; il y avait Abigail (américaine venant de Philadelphie) ; Julian (italien). On a croisé une autre italienne, une mexicaine et un allemand. Dans notre dortoir, il y a une anglaise, Lizzie, elle parle très très vite. Je dois beaucoup me concentrer quand ils sont tous lancés dans leurs conversations.

L’après-midi, on a été se promener. Notre rue, en pente, amène droit à la mer. Nous la voyions depuis l’hostel, au fond. C’est très résidentiel, et le côté british est encore très marqué. Nous avons marché, Jochem, Bryan et moi, sur le fameux Pier et le long de la mer. Le Pier est magnifique, très long. Tout de blanc vêtu, il fait office d’emblème à Brighton. Dessus, c’est le temple de l’enfance : des attractions, des jeux où faut attraper une peluche avec la pince, des confiseries, des glaces, des gauffres. Au milieu de tout ça, l’air iodé, le vent de la mer. L’eau autour de nous. Il fait beau. Nous atteignons le bout du Pier, je me sens d’un libre.

Jochem et Brian, mes deux accolytes
Eh oui, le ciel bleu est revenu... en quoi ? Une heure ?

Je leur raconte la proposition du type au Venus Cafe, ils sont surpris et assez choqués. On finit par décider de passer la soirée ensemble ce soir, à l’hostel. Nous sommes donc allés au supermarché et nous y avons conclu que je ferai un saladier de mojito ce soir [attention, l’alcool est à boire avec modération, surtout  à l’étranger, avec des étrangers]. Nous avons mangé assez tôt, j’ai fait le mojito et Jochem a préparé les nouilles et le poulet : c’était tellement épicé ! Nous avons parlé avec Abby après le repas puis devant une bière, dans le salon. Elle me regardait souvent en souriant. Nous avons comparé nos cartes d’identité : ils étaient choqués que la carte d’identité française soit si grande [Faut dire que la leur a la taille d’une carte Vital, ou le format des nouveaux permis de conduire]. Ils sont sortis dans un bar à 23h mais j’étais trop fatiguée pour les suivre alors je suis allée au dodo.

Le deuxième jour dans un prochain article !

  • Notes de bas de page : Si tu sembles confus par rapport aux publications des articles et aux dates que je mentionne à travers le récit et mes notes de rédaction, voici de quoi éclairer ces étranges failles spatio temporelles : dans un souci de fonctionnalité, je publie les articles aux dates de mon carnet de voyage réel (c’est-à-dire les dates où se sont passées les événements que je relate dans mes articles) et non aux dates d’écriture de ces articles sur WordPress. Toutefois, comme j’ai expliqué sur la page « Carnets de voyages » où je présente ma ligne éditoriale, dans la rédaction de mes articles sur WordPress, environ deux ans après les faits, j’ajoute des anecdotes, détails et informations me semblant pertinentes ou utiles à la compréhension, datés de 2019.
  • Les photos de cet article (et de Maevavoyage.fr en général) m’appartiennent, elles sont donc protégées. Tu peux les utiliser à condition de mentionner mon site internet. 
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