Nouvelle-Ecosse : quelques jours de road-trip (Peggy’s Cove, Lunenburg, Cabot Trail, …)
Selon moi, la liberté en voyage s’obtient en ayant une voiture. Vous savez, la fameuse liberté d’aller et venir. A la question « Comment te sens-tu vraiment libre ? », certains vous répondront que l’argent a tout à voir là-dedans. Ils n’ont pas tord. Mais être riche sans permis de conduire et/ou sans voiture, ça perd un peu de son utilité, à mon sens. Bref, quand j’ai pensé ma découverte de la Nouvelle-Ecosse, la location d’une voiture s’est imposée à moi – n’ayant pas assez de finances pour acheter mon propre véhicule, voire un van, bien évidemment. Et comme ce genre d’entreprise coûte un rein, j’ai pris la décision de dormir dans l’char et de faire comme les vanlifers, mais sans aucun matériel (sinon c’est pas drôle).
Cet article est la première partie du récit de ce road-trip roots de douze jours à travers la Nouvelle-Ecosse et l’Ile-du-Prince-Edouard.
Une partie de mon road trip avec un inconnu – De passage à Montréal (élue ville de transit de l’année) et ayant bien envie de raconter ma life au premier venu dans mon auberge de jeunesse, j’explique à Marc, jeune allemand dormant sur le lit au-dessous du mien, que j’ai loué une voiture pour arpenter la Nouvelle-Ecosse. Ni une ni deux, il s’exclame qu’il vient JUSTEMENT de prendre son vol pour aller à Halifax. Si ce n’est pas une coïncidence ou le destin, qu’est-ce que c’est, franchement ? A peu de mots près, c’est ce qu’il m’a dit ce jour-là. Il m’a littéralement supplié de l’embarquer avec moi pendant le road-trip. Le pauvre garçon est désespéré car il n’a plus beaucoup d’économies avant son retour en Allemagne et il veut découvrir encore un peu avant de partir. Faut dire que le Canada n’est pas le pays le plus cheap sur Terre, et louer une voiture quand t’es jeune conducteur, c’est encore plus la cata. Bref, je le comprends. Et je dis oui.
Il me rejoint à Halifax deux jours après et nous partons dès le lendemain matin de son arrivée. Ce timing ne lui pose pas de problème, il se fiche de visiter la capitale provinciale, de toute façon. Nous déposons à la gare routière les chouettes filles que j’ai rencontré à l’auberge et nous voilà partis ! On ne s’est pas vraiment mis d’accord sur un itinéraire : il se fiche d’où l’on va, de toute façon. J’ai comme carte blanche. Le mec est super arrangeant et veut juste voir du pays. Bon ok, il me dit qu’il aurait aimé voir la fameuse Cabot Trail mais ça ne collait pas du tout avec mon emploi du temps… On a donc visité l’ouest de la Nouvelle-Ecosse pendant trois jours.
Polly’s Cove – Nous commençons ce road trip en apprenant un peu à nous connaître sur la route. Il est gentil. Il me fait penser à Ricco, parfois. Nous sommes enchantés de notre premier arrêt à Polly’s Cove, qui n’était pas du tout prévu, notre GPS germanophone nous emmenant tout droit à Peggy’s Cove. En effet, après un virage au milieu de nul part, nous avons aperçu pleins de voitures garées sur le bas-côté. On a décidé de s’arrêter aussi. En général, lorsqu’il y a plusieurs voitures garées quelque part, on peut penser qu’ils ne se sont pas tous arrêtés faire pipi en même temps 😆 Il y a forcément un truc stylé qui se cache derrière les sapins. On part donc explorer les environs en suivant un petit sentier très explicite. Bon, je comprends qu’on n’est pas en plein été au premier souffle de vent -glacial. Les sandales et le petit short, c’est finito ! On tombe sur des panoramas magnifiques. Je fais beaucoup de photos et je dis dix fois à Marc « promis, celle-ci, c’est la dernière, j’arrête ». Il semble patient. Il me prend même en photo -à ma demande- devant le paysage!
J’aime déjà la Nouvelle-Ecosse.
Peggy’s Cove – On se les gèle à Peggy’s Cove mais l’arrêt vaut le coup. C’est un petit village très touristique, le phare y est mythique. J’ai adoré les petites maisons de pêcheurs, croiser les premiers pièges à homards – j’en ai vu des centaines depuis que je suis arrivée dans les provinces maritimes. On se prend des hog-dog et on discute avec deux locaux. Je m’achète un joli t-shirt de touriste, me disant que vu la météo, je serai mieux avec les épaules couvertes et du coton épais qu’avec les petits hauts à bretelles que j’ai emmené. Nous repartons !
Plage paradisiaque, Foodland et spot pour la nuit – Je crois que c’est Marc qui a proposé qu’on s’arrête à Queensland Beach. On est dimanche et les locaux sont là, profitant de cette magnifique plage de sable. L’eau est claire. C’est franchement paradisiaque. Je trempe mes pieds, l’eau est glaciale. Je check Google et le verdict est sans appel : 7 degrés. Andréane avait raison : jamais de la vie je vais me baigner au Canada ! On profite quelques instants et nous repartons déjà. Il fait chaud, le compteur dans la voiture indique 26 degrés au soleil.
Il est temps de faire quelques petits achats pour les repas à venir. Et d’acheter des jerricans d’eau. Et des satanés couverts en plastique. Le road trip dure quelques jours, je ne peux pas m’équiper comme une vraie vanlifeuse. Nous nous arrêtons dans un Foodland. Je pense à Ricco, à Volodymyr et à Algis : sur ce petit bout de Manitoulin island, Foodland était le seul magasin dans les 50 kilomètres à la ronde.
Le vrai du road trip se joue maintenant : trouver un spot pour la nuit. J’ai téléchargé l’application iOverlander pour l’occasion. Elle permet de dénicher des endroits cools où le camping ou le stationnement pour la nuit est autorisé (ou en tout cas pas interdit). L’application permet aussi de trouver des spots pour des douches chaudes ou des stationnements de jour gratuits, mais j’y reviendrai. J’ai loué une voiture avec les vitres arrière teintées pour être plus sereine pendant mes nuits dans la voiture. Marc, lui, a obtenu d’un voyageur super sympa à l’auberge de Montréal une tente de trekking. Il nous faut donc trouver un endroit sur notre trajet pour ne pas faire de trop gros détours ; un endroit où l’on est tranquille et où on est sûrs de ne pas être dérangés pendant la nuit, à l’abri des regards et de la circulation ; un endroit où on peut installer une tente. Pour cette première nuit, ce sera le petit parking en terre battue à côté d’une rampe de mise à l’eau des bateaux. Nous sommes juste en face de l’île Graves Island. Malheureusement, toute l’île est un parc provincial donc le stationnement pour la nuit y est interdit – et de toute façon, un camping prend quasiment toute la place. Ce sera quand même notre spot pour le dîner. Le coucher de soleil est très beau.
Petite toilette de chats avant de dormir, lavage de dents à la rache accroupie par terre et à la lampe frontale. J’ai peur que Marc ait froid pendant la nuit et je lui confie les clés de la voiture au cas où il souhaite s’y réfugier. Je m’enferme de l’intérieur, me glisse dans mon duvet habillée d’un pyjama chaud : c’est parti pour la première nuit dans la voiture !
Mahone Bay & Lunenburg – Sur ma liste des endroits à voir, il y avait Mahone Bay et Lunenburg. Ce sont deux petites villes très colorées. A vrai dire, la première est une mise en bouche de la seconde. Mahone Bay est un ancien site de production de navires. Les panneaux informatifs sont déjà traduits en allemand. Ca aussi, c’est une mise en bouche de Lunenburg. En effet, cette dernière porte l’héritage de la présence des allemands sur son sol. Le drapeau noir, rouge et jaune flotte toujours au vent aujourd’hui. Marc cherche partout des panneaux indiquant des noms de rues dans sa langue maternelle, c’est peine perdue : il n’y a que Linden [tilleul] Avenue. Et encore, ils n’ont même pas été foutus de le laisser en Lindenstraße ! Mais ils ont pris la peine d’installer un morceau du mur de Berlin dans le centre-ville. « It doesn’t make any sense » [ça n’a aucun sens] qu’il me dit. Oui je suis d’accord, Marc. Eux aussi, ils devaient se dire que ça manquait encore un peu d’Allemagne, en plein cœur de la Nouvelle-Ecosse.
J’ai adoré la marina, les paysages tout verts au loin, les couleurs des maisons. Il faisait bon vivre dans ces deux petites villes.
Route des phares – Nous suivons la route des phares, la Lighthouse Route. Les paysages sont magnifiques, je répète 100 fois à Marc « I’m so happy ». Le road-trip me rend toujours très joyeuse, surtout avec le ciel bleu, le soleil et des paysages au bord de l’eau. Nous longeons les criques, les lacs, les baies, les bras d’océan à travers des routes plus ou moins sinueuses. Je me verrais bien avoir un chalet [entendez une résidence secondaire en québécois] ici dis donc. Lorsque nous quittons Lunenburg, l’après-midi est déjà bien entamé. Je souhaite quand même suivre le plan et atteindre Carter’s Beach, avant de trouver un spot pour la nuit beaucoup plus loin. Notre temps est compté dans l’ouest puisque je dois amener Marc à l’aéroport deux jours plus tard du côté d’Halifax. On décide donc de couper et de prendre un traversier gratuit à la Hève.
Un bus scolaire jaune prend place tranquillement à côté de nous sur le traversier. Ce genre de choses me sont encore complètement exotiques et je me fais la réflexion que j’adore ce pays.
Marc ne parle pas beaucoup. Enfin, disons qu’il ne parle pas pour rien dire. Il se repose beaucoup, aussi. Je crois qu’il n’a pas passé une nuit de folie dans sa tente. Je le regarde du coin de l’œil, il est paisible. Il regarde le paysage ou il dort. Il est d’accord avec toutes mes idées d’arrêt. J’ai l’impression de le promener. De promener un petit frère ou un petit chiot, je ne sais pas. C’est une sensation bien étrange mais je suis contente d’être accompagnée ces premiers jours. Cela me laisse aussi le temps de penser (comme si je ne pensais pas déjà assez). On a des discussions intéressantes, il m’apprend des mots d’allemand et m’explique quelques règles grammaticales.
Carters’s Beach – Nous voilà arrivés. Je confirme, c’est un super spot ! Le vent était glacial mais on commence à avoir l’habitude. On se balade sur la plage, les pieds nus dans le sable.
On prend la direction de Yarmouth. Le GPS nous indique que la route est barrée après Shelburne à cause des feux de forêts qui touchent l’ouest de la Nouvelle-Ecosse et probablement Birchtown. La déviation consiste à prendre la 203 et s’enfoncer dans la forêt. Le nuage de fumée qu’on voit au loin est immense et très opaque. Juste avant de bifurquer sur la 203, on remarque qu’on ne discerne effectivement plus la route devant nous tellement elle est prise dans la fumée. Quand bien même la déviation n’avait pas été obligatoire, elle se serait imposée naturellement. Je me rappelle de la route 203 comme d’un parcours du combattant pour éviter les nids-de-poule et tronçons de route sans plus aucun goudron sur le côté droit. Je me rappelle avoir roulé à gauche sur des centaines de mètres. La route était franchement mauvaise et on s’est fait des frayeurs, roulant à 80 km/h et m’apercevant au dernier moment de l’état de la route. Venant de me faire engueuler par mon acolyte, je baissais ma vitesse et nous voilà partis à une vitesse de croisière de 30 à 50 km/h. Rassuré, Marc se mure de nouveau dans le silence et je contemple ébahie ces routes magiques, aux lignes centrales jaunes et aux sapins nous enveloppant de tout côté. Comme l’on se sent au Canada sur ces routes ! Le panorama enfumé à ma gauche, que je discerne à travers les arbres ou que je vois distinctement quand les sapins laissent place aux lacs, nous suit pendant un long moment. Je pense à la Nature qui part en fumée et aux animaux forcés de fuir et se trouver un nouveau refuge. Je me tiens prête à freiner si un animal sauvage traverse la route. Mais rien. Je profite des assoupissements de Marc pour écouter mes chansons françaises, pis penser penser penser.
Lorsqu’on arrive à Yarmouth, on admire la fin du magnifique spectacle du soleil qui se couche. Nous dînons en silence dans la voiture, la nuit est déjà tombée et il fait froid dehors. Je dis à Marc que je souhaite qu’on aille au phare de Pointe-à-l’Eglise, une ville acadienne, pour y passer la nuit. Il est réticent car il me sait fatiguée et qu’aller là-bas représente 40 minutes de route de nuit. Je lui assure que je suis capable et que cela vaudra le coup car la vue promet d’être très jolie au réveil.
Se doucher en road-trip roots – Argument majeur de mon plaidoyer pour Pointe-à-l’Eglise : la présence de douches publiques avec eau chaude à proximité immédiate du phare. Eh oui ! iOverlander est géniale parce qu’elle permet aussi de trouver les spots douches ! {Petit instant recommandation et papotage à propos de l’app} Cette appli fonctionne sur le principe de recommandations des utilisateurs. Un voyageur ouvre une fiche, détaille le spot (douche, parking de jour, spot pour la nuit, vidange, restau, WiFi, etc) et peut mettre des photographies. Les utilisateurs ayant choisi ce spot peuvent le commenter et dire ainsi si le spot vaut le coup ou non, et peuvent ajouter leurs propres photographies. C’est comme ça que l’on apprend qu’un sleeping spot est en fait une propriété privée, qu’il est bruyant, etc. On peut obtenir la localisation géographique précise avec un lien direct vers Google maps. Personnellement, je vais en général vers des spots qui ont déjà plusieurs commentaires positifs. Dans la mesure du possible, j’arrive avant la nuit pour checker le spot de jour, quitte à venir inspecter de jour, partir et revenir sereine de nuit après une sortie restau ou je ne sais quoi. Bref, nous nous sommes douchés tranquillement dans les douches modernes et neuves d’un complexe sportif appartenant à l’Université Sainte-Marie. Ne me demandez pas comment il peut y avoir une université ici, dans ce tout petit bled, je n’en sais diable rien. J’avoue que je n’ai pas cherché à comprendre : l’appel du savon était plus fort.
Bear River ou ma passion pour les Premières Nations – Le lendemain, nous allons à Digby puis au phare Point Prim. Digby n’est pas incroyable mais paraît-il que l’on peut voir des baleines dans la zone. La petite promenade au phare par contre valait le coup. Je crapahute sur les rochers, j’inspire l’air marin à pleins poumons, je m’imprègne de la Nouvelle-Ecosse. J’observe l’horizon : rien. Je me fais patiente.
En route pour Bear River, maintenant ! Nous quittons la côte et nous enfonçons dans la campagne profonde. C’est une toute petite ville Première Nations. La rivière est maronnasse et donne pas envie d’y mettre un pied mais il se dégage un sentiment de sérénité de cet endroit. Nous n’avons malheureusement pas le temps de rester longtemps. C’est dommage, j’aurais pu y passer la nuit pour m’imprégner du lieu. Les randonnées attendront Cape Breton Island.
Début du road trip en solo – Je dépose Marc à l’aéroport le 30 mai. Ca me fait du bien de me retrouver seule.
Je vais jusque la ville de Pictou. J’ai vu que c’était le berceau de la Nouvelle-Ecosse, ça pouvait être sympa ! Eh bien… pas du tout ! C’est une ville un peu morte hahah ! J’ai quand même un bon souvenir du restaurant et de ma sensation d’être libre comme l’air, les cheveux au vent.
Je longe la côte. C’est très beau.
Ceidih Trail – Je voulais ensuite aller à Louisbourg mais cela m’aurait fait speedé comme pas possible pour revenir sur Cape Breton island. Et puis bon, finalement, le village de jadis reconstitué, je m’en fiche un peu ! J’emprunte la Ceilidh Trail (route 19). Les vues sont déjà magiques, j’ose à peine imaginer la Cabot Trail. Etant lassée de conduire beaucoup, je décide de me poser afin de davantage profiter.
Sur le parking d’une randonnée, je parle avec un mec qui me raconte des histoires assez violentes dans lesquelles il tabasse des gens pour défendre untel ou untel. Il s’offusque que je n’ai rien pour me défendre et me propose sa batte. Bien évidemment, j’ai dit non. Je voulais m’éclipser et aller marcher mais ce jour-là, il avait décidé de tchatcher et me raconter toute sa life (sordide). Je finis enfin par m’en aller de mon côté et, à mon retour, je découvre sur ma portière un papier enroulé avec un sifflet accroché. « Pour appeler à l’aide », il est écrit. Le psychopathe a bon fond. I guess.
Bref, le soir venu, je décide de rester sur ce parking pour la nuit. Plusieurs vans et un gros camion aménagé sont arrivés. Celui-ci est occupé par une famille française qui va parcourir l’Amérique, de l’Alaska au sud de l’Argentine (@ls_nolina sur Instagram). Je me fais filmer dans le plus grand des calmes par les équipes de M6 pour Zone interdite. Ils suivent la famille pour une partie de leur périple. C’est marrant car ces reportages de tour du monde en famille, je les ai vus pleins de fois à la télévision.
Ce soir-là, le coucher de soleil était incroyable. Je me faisais harceler par les mouches noires et les moustiques mais c’était une magnifique soirée. Je suis restée en compagnie d’un couple ontarien avec qui j’ai beaucoup ri. Le rire de la femme était si communicatif.
Je leur dis bonne nuit. Brossage de dents accroupie à la frontale ; lavage sommaire avant de mettre le pyj et je vais me coucher à l’arrière de la voiture, dans mon super duvet, le sourire aux lèvres.
Je reprends la route et passe une coupe d’heures à Inverness, sur la magnifique plage.
Le Parc National des Hautes Terres de Cape Breton et la mythique Cabot Trail – Enfin ! This is it ! Le 1er juin, j’arpente pour la première fois la Cabot Trail. Jeff, mon hôte pour la semaine à venir, me prévient que je n’aurai plus de réseau passée l’entrée du parc national et que je ferais mieux d’acheter ce que j’aimerais manger à Chéticamp car il n’y a pas vraiment de magasin chez lui. Un panneau recommandant de faire le plein finit de m’achever. En vrai, j’adore ce qui arrive. C’est si excitant !
Un volontariat écourté -La route jusque Pleasant Bay était magnifique. J’ai une demi-heure de retard sur l’heure d’arrivée que j’avais annoncé à Jeff parce que je me suis arrêtée à chaque lookout (point de vue) ou presque. C’est tout bonnement splendide. De toute façon, je le dis : je n’ai jamais vu autant d’arbres et de sapins de ma vie. A l’heure où j’écris ces lignes, le 9 juillet 2023, je suis toujours aussi subjuguée par ces forêts qui s’étendent à perte de vue. Je crois que les photos ne rendront jamais assez hommage à ces endroits magiques. Peut-être que cela ressortira en vidéo, je l’espère. Bref, je suis arrivée chez Jeff, ne sachant pas à quoi m’attendre chez lui, avec lui, celui-ci m’ayant demandé de faire les courses et de lui acheter du vin rouge. Tranquille. Si tu me lis Jeff, t’inquiètes pas, on en a parlé, je ne t’ai pas jugé taaaaant que ça 😆Depuis, on en a partagé du bon vin et on a énormément ri ! 😁
Sa maison est toute mignonne. La vue depuis le balcon et le jardin est super jolie. C’est agréable de se balader dans le jardin, de jouer avec la chienne Molly et de voir cette vue en se retournant. On ne peut pas se lasser des choses comme ça. Moi, je peux pas, en tout cas.
Ce volontariat consistait à l’aider à nettoyer les chambres et à faire quelques mini tâches par-ci par-là. Mais lorsque j’y étais, Jeff n’avait finalement que deux chambres en location, alors c’était très tranquille. Trop tranquille : je culpabilisais ! Haha ! Je lui ai tondu sa pelouse une fois. Globalement, surtout quand la saison commence à peine (je suis restée chez lui du 1er au 5 juin), je crois qu’il cherche plus une compagnie qu’autre chose ! Et ça tombe bien car nous nous sommes super bien entendus très rapidement.
J’ai pu profiter d’un tour en bateau pour aller voir les baleines. Et j’en ai vu ! Nous étions aux anges, Kevin (un touriste séjournant chez Jeff) et moi. Je n’ai pas vu le fameux aileron mais je les voyais plonger, le dos rond. Une baleine est remontée tellement proche du bateau, c’était incroyable. Ces moments étaient furtifs et je n’ai pas pu tous les capturer dans mon téléphone.
Concernant les fameuses randonnées du parc national… Echec. Le lendemain de mon arrivée, tous les sentiers ont été fermés sur décision du gouvernement de la Nouvelle-Ecosse. Tous les pompiers étaient accablés sur la région d’Halifax et l’ouest de la province : il était hors de question qu’un autre feu d’envergure se déclare ailleurs. Je comprenais cette mesure de précaution mais j’étais dégoûtée quand même. Surtout que la végétation sur l’île de Cape Breton n’est pas vraiment sèche maiiiis bon. Pour ne rien arranger, le temps était maussade, de la pluie était annoncée et ma voiture de location était toute inutile. Jeff me suggère de partir explorer l’île du Prince Edouard pour profiter de la voiture. Qu’on s’entende, le temps sur l’I-P-E était annoncé tout pourri pareil, mais bon au moins j’utilisais la satanée voiture qui m’avait coûté un bras (ou un rein, je sais plus) et je découvrais une autre province, sans débourser un sou pour dodo et en étant libre comme l’air sur place.
Je promets à Jeff qu’après mon séjour en Terre-Neuve, je reviendrai. Comme je l’ai écrit sur Instagram, c’était trop court : j’ai pas assez vu, pas assez marché, nous n’avons pas assez ri. Je suis restée trois jours que déjà nous avions une certaine complicité et je m’en allais le cœur un peu lourd. Mais c’était la meilleure décision : à mon retour, la météo sera assurément meilleure, les sentiers seront ouverts. Le rendez-vous est pris.
Le 5 juin 2023, go direction l’Ile du Prince Edouard!
Tips locations de voiture
Personnellement, j’ai loué ma voiture via Turo, un site de locations de voitures entre particuliers. Cela offre des lieux de prise en charge variés, mais il n’y a pas d’offre aux aéroports (qui habite à proximité immédiate d’un aéroport ?) et rarement dans les alentours. Turo, c’est bien, mais pas quand on débarque de l’avion ! Il faut aussi avoir confiance dans la personne du particulier. Toutefois, il y a un système d’assurance, quand même !
Si vous voulez louer une voiture auprès d’une compagnie et que vous ne vous retrouvez pas parmi les nombreux loueurs, vous pouvez passer par Discover Cars, un comparateur ! Pour comparer les prix des locations de voiture à Halifax, vous pouvez cliquer sur le lien ci-après : juste ici ! C’est un lien affilié. Cela veut dire que je toucherai une commission si vous réservez via le lien. Ca me fera un joli cadeau pour continuer mon long voyage au Canada ! (15/02/2024)
Un commentaire
Denise Rotrou
C’est super ma petite fille.tu me fait revivre un peu de mon voyage,le tien en plus grand.qu’est ce que j’aurais aimé.