Londres : Soho, Carnaby Street & Tower Bridge
Vendredi 2 juin 2017
Levée tôt, je pars rapidement à la gare prendre le train de 8h15 qui m’amène à Londres. Je n’ai pas pu dire au revoir à Kevin.
Je dois bien avouer que je suis dégoutée de quitter Brighton, la mer, le Seadragon. J’ai toujours adoré Londres mais peut-être était-ce parce que je ne connaissais que ça de l’Angleterre ?
Londres bouillonne et, moi, je suis perdue dans un flot continu de circulation et de gens pressés, sans wifi publique ou données mobiles qui fonctionnent. La compilation valise + manteau + chaleur m’a vite énervé.
Par intermittence, mes données mobiles fonctionnent et je reçois des messages de Lizzie qui me demande comment je vais et qui me raconte ce qui s’est passé avec un de ses crushs. Cette lueur de familiarité me fait sourire. Je me reprends en main et me décide à trouver ce foutu hostel.
Le King William IV, le bar avec lequel est associé le Travel Joy Hostel, semble convivial. J’ai seulement pu voir cette partie car le check-in n’était qu’à 14h. Le bar est plutôt sombre mais chaleureux : il est composé de canapés en cuir et de tables basses du côté de la réception et de tables plus hautes avec des chaises d’un autre côté. De ce que je lis sur les affiches, le King William IV est animé de diverses soirées tous les soirs : cinéma, concert, bière pong, cours de salsa… Le petit-déjeuner compris dans le prix de la nuitée au Travel Joy Hostel y est servi. Il semble que ce soit the place to be dans cet hostel.
Je retrouve Lizzie dans cinq minutes. Je suis actuellement devant Buckingham Palace (une ligne de bus passe pile devant mon hostel et dépose à Victoria, ce qui n’est pas loin de Buckingham).
J’entends de plus en plus de francophones, ce qui, étonnemment, me dérange un peu : quand tout le monde parlait anglais autour de moi, j’étais dans une bulle du voyage. Je pense vraiment qu’il y a une différence entre un touriste et un voyageur, en commençant par le fait que le touriste veut aller vite et se caractérise par le confort de son séjour. Un voyageur n’est-il pas plus aventurier, plus lent dans ses expériences et trajets ? Or, à Londres, les touristes sont tellement nombreux. Je ne sais pas comment un voyageur peut se démarquer d’un touriste ici. Quand je prends des photos de Buckingham, je me fonds dans la masse des touristes… Je voudrais ressembler à une voyageuse.
La famille royale doit tellement rire en voyant les touristes (dont moi, du coup…) par les fenêtres. Nous sommes tous pareils, comme agglutinés au portail, les yeux rivés sur les grilles, sur le bâtiment, prenant les mêmes choses en photo.
Belle journée avec Lizzie. Nous avons marché de Buckingham à Soho, tout en discutant. Je l’ai beaucoup fait répéter.
J’ai vécu Londres sous la pluie. Au Royaume-Uni, les anglophones (ou juste les anglais ?) disent « we are in the rain » (ce qui revient à traduire littéralement « nous sommes dans la pluie », mais que nous traduirons plutôt par « être sous la pluie ») : c’est vraiment intéressant comme les perceptions peuvent être différentes et comme la linguistique peut ainsi se différencier. Toujours est-il qu’il pleuvait des cordes !
J’ai demandé à Lizzie de m’emmener dans un restaurant où les touristes ne vont pas et où seuls les locaux y ont leurs habitudes. Nous avons donc mangé dans un restaurant à burgers qu’elle apprécie à Soho. La salle était toute simple, sans chichi mais le burger était excellent.
Nous parlons alors de son crush et je vois bien qu’elle est touchée par cette nana. Elle en perd ses mots.
Ensuite, nous avons été dans plusieurs boutiques puis dans Carnaby Street. Soho est un de ses quartiers préférés et elle m’a alors montré des endroits anecdotiques pour elle. Son 2nd quartier préféré est Covent Garden.
Je suis rentrée à l’hostel vers 20h30. L’hostel semble moins familial et chaleureux que celui de Brighton : celui-ci ressemble beaucoup plus à un business, à une usine à dodo. J’ai obtenu une carte magnétique pour rentrer dans la chambre. C’est un dortoir de 12 personnes avec une salle de bain à l’intérieur (sans fenêtre). Les toilettes sont à l’extérieur de la chambre. Et déception : pas de cuisine collective où je peux cuisiner les pâtes que Lizzie m’a donné.
J’ai donc pris une douche et me suis reposée. Vers 22h (oui, j’étais totalement décalée), je suis partie pour le centre-ville, direction le Tower Bridge. Je voulais le revoir, mais de nuit cette fois. J’en ai profité pour admirer Big Ben by night en descendant du bus (le même qui passe devant mon hostel ! La ligne 24 pour les curieux) et j’ai ensuite pris le métro de Westminster jusque Tower Hill. Et de là j’ai marché jusqu’au Tower Bridge.
Je me sens tellement libre de mes faits et gestes. J’ai cette impression que je suis forte et que personne ne peut m’arrêter.
J’ai eu la chance de voir le pont se lever à l’arrivée d’un gros bateau de croisière.
J’ai mangé au Macdo (la solution de facilité au moins une fois dans un voyage) vers minuit. Au moment où j’écris ces mots, je suis dans le bus pour rentrer à l’hostel.
Tout à l’heure, réveil 7h30. Je veux profiter de la 2nde et dernière journée dans Londres pour visiter Camden, revoir Notting Hill, Covent Garden… Et le soir, nous nous sommes donné rendez-vous avec Lizzie dans un bar à Soho !
Rendez-vous dans un prochain article pour la suite et fin de ce séjour en Angleterre !
Note de bas de page
- Le Travel Joy Hostel est, à ma grande surprise, définitivement fermé à ce jour. (21/04/2019)