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Bangkok : Au cœur de la capitale thaï

28 mai 2019 (bis)

Après avoir découvert l’auberge, pris une douche et s’être posées rapidement, j’insiste pour que l’on reparte. Nous avons seulement deux jours à Bangkok (en comptant celui de notre arrivée) avant de commencer notre ascension vers le nord du pays, alors je ne veux pas perdre de temps. Nous décidons de partir à pied chercher un endroit où manger non loin de notre auberge. 

Nous sommes immédiatement dépaysées !

Vendeurs de fruits de rue
Dans notre quartier
Non loin de notre hôtel
Nous sommes choquées des installations électriques qui ne sont pas le fort des thaï !

Nous commandons notre premier pad thai : un plat très célèbre en Thaïlande {nous apprendrons plus tard qu’il est finalement très peu mangé par les thai eux-mêmes}. Cinq minutes à peine de préparation et nous voilà devant une assiette copieuse ! Nous nous régalons et l’engloutissons rapidement ! Nous avons payé 1€59, nous sommes ravies.

Il est déjà tard alors nous nous dirigeons vers le temple fermant le dernier. Malheureusement, nous loupons quand même la visite, les portes de l’entrée du site étant fermées. 

Nous passons devant un grand parc (le Sanam Luang) où se tient une sorte de festival, il va se tenir une cérémonie en l’honneur du Roi (nous entendons qu’il va parler ?). Tout le monde aux abords et à l’intérieur est habillé en jaune, nous pensons que c’est le dress code de cette fête. J’apprends qu’il s’agit en fait de la couleur de la royauté ! Il y a d’ailleurs des drapeaux jaunes aux côtés des drapeaux nationaux thaï : le drapeau royal.

La Thaïlande est une monarchie autoritaire, très présente dans le quotidien des thaï

Nous passons devant un énorme portrait du Roi Rama X, le premier des centaines que l'on croisera au cours de ce voyage

Nous retournons donc dans notre quartier. Nous n’avons pas faim alors douche et dodo time vers 21h. Je me réveille vers 1h du matin : il pleut des cordes. Pourtant, il fait encore 30 degrés ! C’est incroyable ! Malheureusement, avec le décalage horaire, impossible de me rendormir avant 4h du matin…

29 mai 2019

A 7h30, il faut pourtant déjà se lever. C’est l’heure des visites, allez hop hop hop ! Je me sens étonnement bien, j’ai hâte de commencer le marathon des temples. A 7h35, j’ouvre la fenêtre par curiosité : il fait déjà très lourd, c’est dire l’humidité ambiante. Nous décidons de petit-déjeuner dans un resto. Nous commandons un café, du jus, du pain, une omelette, du riz frit et des pancakes au miel. Il faut prendre des forces ! Nous découvrons qu’ici les pancakes sont très très épais, de quoi être calées pendant des heures !

Nous avons décidé d’emprunter le Chao Phraya Express, un système de navettes circulant sur le fleuve Chao Phraya, au lieu de marcher jusqu’aux temples. C’est plus fun ! C’est aussi une façon de se rapprocher des thaï et de vivre comme eux puisque ce serait, apparemment, le métro local. Nous avons entendu que le prix était dérisoire. Nous voilà donc parties, armées de Google Maps (et de notre super connexion internet grâce à notre carte sim True move, voir mes explications dans l’article précédent) jusque la station de bateau la plus proche.

Les chauffeurs de tuk tuk ne cessent de nous harceler : « où allez-vous ? » est l’éternelle question. Nous sommes si gentilles (ou trop faibles ?) que nous leur répondons chaque fois, pour ensuite répéter cinq fois « non, nous ne voulons pas de tuk tuk, nous marchons »

Mais les chauffeurs de tuk tuk ne sont pas les pires : les pires sont les comploteurs menteurs arnaqueurs !

Récit d'une mésaventure : deuxième tentative d'arnaque --> évitée !

Un homme se présente à nous comme étant un policier et nous assure que les temples sont fermés jusque 13h car, aujourd’hui, c’est le jour de Bouddha et qu’il se tiendra une cérémonie ; il nous invite donc fortement à faire un long tour de Bangkok pour 1500 bahts, sur un bateau qui, d’habitude, ne nous est pas accessible. Suite à la première arnaque que nous n’avons pas esquivé (voir mon article précédent !), nous sommes sur le qui-vive. Nul besoin de convertir, cela ne fait qu’un tour dans ma tête : 1500 bahts, c’est vraiment beaucoup d’argent pour un pays comme la Thaïlande. Surtout, nous sommes déterminées à prendre le bateau local et à s’en tenir à NOTRE plan. Alors, nous déclinons sa proposition et lui indiquons que nous allons regarder par nous-mêmes à l’embarcadère. Nous nous éloignons. En jetant un oeil par dessus mon épaule, quelques mètres plus loin, je m’aperçois qu’il parle à un couple d’étrangers. Combien se font berner par jour ?

Nous sommes bientôt à la station de bateau express

Nous arrivons à l’embarcadère où une jeune thaï toute maquillée nous affirme, avec étonnement, qu’évidemment tous les temples sont ouverts aujourd’hui, et que ce n’est certainement pas le jour de Bouddha. Nous apercevons au guichet, d’ailleurs, le tour proposé à 1500 bahts : il s’agit clairement d’un tour touristique, durant deux heures, à bord d’un bateau jamais emprunté par les locaux ! Nous, nous voulons aller d’un point A à un point B. Hahaha, une arnaque déjouée, une ! 

Sur le grand tableau sont présentées des lignes maritimes, comme pour le métro, avec le prix indiqué à côté : seulement 15 bahts (0.44€), et ce, peu importe l’arrêt ! Les petits malins en profiteront pour visiter tout Bangkok, pour 15 bahts (au lieu de 1500/2000 !). Donc, nous retournons, satisfaites, voir les dames au guichet, et l’une d’entre elles nous demande 60 bahts par personne en montrant l’affiche avec écrit en gros caractères (et qu’en anglais !) « single ticket » (ticket simple). Je lui signale que ce n’est pas du tout ce qu’il y a écrit sur le grand panneau à côté. Sa collègue lui tapote le bras et lui dit quelque chose en thaï, ressemblant sûrement à « elles ont capté, c’est bon ». On nous demande donc 30 bahts pour deux.  

Adieu complotistes, menteurs, arnaqueurs, nous sommes rôdées !

Entourées de locaux

Quand le bateau arrive, effectivement, il n’y a que des locaux à bord : écoliers en uniforme, moines, hommes et femmes d’affaires. Ce bateau express s’apparente à un métro et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas le temps : aussitôt amarré, aussitôt parti. C’est assez surprenant !

 

Nous descendons à la station n°9 Tha Chang, non loin de tous les temples de Rattanakosin.

Le Grand Palais

Nous visitons le complexe du Grand Palais : c’est immense, bling bling mais magnifique. 

Tout est grand, brillant, majestueux. 

Anecdote de l’article –> il faut retirer ses chaussures quasiment partout en Thaïlande : magasins, salons de massage, temples, pharmacies, restaurants parfois !

Il fait 1000 degrés et nous sommes affublées de pantalons et chemises manches longues. 

Les gens nous regardent avec insistance, certains rient, sourient. Nous mettons un certain temps avant de réaliser que nous sommes habillées exactement pareil : même chemise, même pantalon (achetés en face du Grand Palais car nous les avions oublié à l’hôtel et obligation de couvrir les genoux dans l’enceinte du temple !), même chapeau d’aventurière ! 

Nous sommes ensuite parties manger un bon petit pad thai (encore, je sais). Nous remarquons que la chaleur intense nous coupe l’appétit, nous n’arrivons pas à finir notre assiette…

Wat Pho : le gigantesque Bouddha couché

Wat Pho, l’un des plus grands et plus anciens temples de la ville, voisine avec le Grand Palais. Si le site regroupe plus d’un millier de représentations de bouddhas, il faut dire que celle qui attire et retient l’attention de tout le monde est l’immeeeeeeense bouddha couché, tout revêtu de doré. Il fait 46 mètres de long, et son pied fait à lui seul 5 mètres de haut. C’est impressionnant ! 

A droite, les orteils ! Impossible d'avoir le recul nécessaire pour photographier entièrement, de face, le bouddha couché

Les jardins, chedis (les trucs pointus sur la photo ci-dessous) et autres architectures typiques entourant le temple abritant le bouddha couché sont très jolis !

Des chedi à perte de vue

Wat Arun : le temple de Bangkok que j'ai préféré

Nous continuons notre marathon temples et traversons la rivière pour la modique somme de 4 bahts, afin de voir de plus près le Wat Arun. Nous nous rendons compte que c’est bien inutile de payer les 50 bahts d’entrée puisqu’on le voit déjà très bien de l’extérieur. D’ailleurs, il est magnifique ! C’est sans doute l’un de mes préférés ! En plus de comporter un prang très haut (70 mètres !), l’ensemble comporte beaucoup de décorations fines et esthétiques en faïence. 

Nous décidons de rebrousser chemin et de rentrer afin de prendre une douche et nous rendre ensuite dans un salon de massage. Sur le retour, nous rencontrons pour la première fois des stands d’insectes : exotisme (et hauts le coeur) garanti(s) !

Se faire masser pendant 1h30 pour 12€ !

La propriétaire de notre hôtel possède également un salon de massage, le Blue Chang Spa. C’est juste à côté et je dois avouer que nous avons trop les jambes en compote pour aller plus loin. Nous avons hâte même si, personnellement, j’ai un peu d’appréhension car le massage thaï n’est pas réputé pour être le plus doux !

1h le corps entier + 30 minutes les pieds. Honnêtement je n’ai pas le souvenir que ma masseuse se soit attardée sur les pieds. C’était la première fois qu’on se faisait faire un massage thaï. Je peux te dire que c’est quelque chose ! Il y a des moments où je me demandais si ça ne faisait pas plus de mal que de bien ! Le massage thaï n’est pas le plus agréable car les femmes ont une poigne d’enfer, monte sur toi (littéralement, je blague même pas), tire tes bras, te mette dans une position étrange. En réalité, c’est difficile de décrire ce à quoi ça ressemble. Teste : tu seras ravi(e) ou alors… démembré(e) ! Hahaha. Je pense que cela dépend aussi sur quelle masseuse on tombe !

En sortant, nous nous sentions vraiment bien, légère pour ma part. Prête pour de nouvelles aventures. Le corps détendu.

Kao San Road : la rue la plus déjantée

Nous nous sommes dirigées vers Kao San Road, la célèbre rue des backpackers, où c’est la fête toute la nuit. Cette rue, où sont concentrés beaucoup de touristes étrangers, est connue pour son côté déjanté : les bars se jouent une concurrence féroce (qui mettra la musique le plus fort ?), les clubs sont ouverts sur la rue, les thaï vendent des laughing gas tous les trois mètres (gaz hilarant, une drogue récréative hallucinogène qui a un côté euphorisant à l’inhalation). L’ambiance est folle, les nanas sont en mini-jupe, on nous invite à entrer à l’intérieur des clubs, à prendre des laughing gas, il y a des vendeurs de street food… C’est très bruyant, j’ose à peine imaginer le sommeil des voyageurs ayant décidé d’y loger (il y a beaucoup d’auberges de jeunesse). J’aperçois une clinique au milieu de cette débandade. Nous regardons partout mais nous ne traînons pas : il est vrai que c’est pas des plus rassurants, et nous étions surtout très curieuses. 

Nous mangeons non loin de là, dans une rue parallèle, quartier plus calme, plus chill : de la bonne musique (Queen à la guitare sèche, par un thai !), des guirlandes lumineuses, des petits restos sympas. Il est déjà tard, nous avons fait beaucoup de choses, nous rentrons à la lampe frontale par des endroits peu éclairés que nous indique Google Maps. Arrivées à notre chambre, nous nous effondrons de fatigue, il est temps de dormir…

Cet article se termine ici ! J'espère qu'il t'aura plu, la suite sur notre prochaine étape et deuxième ville en Thaïlande... Ayutthaya !

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Un commentaire

  • Anne Marie

    Merci beaucoup pour ce récit de voyage. C’est très bien de mettre en garde les futurs touristes qui voyagent en circuit libre. Pour notre part, nous voyageons en groupe organisé, car nous ne sommes pas assez à l’aise en Anglais. Merci….

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