Mon arrivée à Brighton
Jour 1 - 29 mai 2017
Cinq heures et quelques du matin. Mon premier voyage en solo. Tout doit bien se dérouler : ne pas louper le bus, le tram et l’avion. Bien-sûr, je n’ai pas anticipé qu’il n’y aurait pas de bus de si bonne heure. Je décide d’emprunter un Velib et de foncer. Je suis en avance de quelques minutes pour la première rame de métro de la journée : je n’avais pas anticipé non plus qu’il me faudrait attendre six minutes et que ça pouvait être préjudiciable pour prendre le tram en suivant. Voilà, j’ai loupé de seulement quatre foutues minutes le tram aux Arènes. Je ne serai jamais à temps à l’aéroport pour l’embarquement (6h30).
Les agents Tisseo [le service de transports de la ville, la RATP de Toulouse] ont eu pitié de moi. Un des gars a dit « attends, je vais téléphoner », j’imagine qu’il a négocié avec ses collègues ou supérieurs et, quand il est revenu, il a dit « viens, on t’emmène ». Incroyable : pendant leur service et avec l’accord de leur supérieur hiérarchique j’imagine, ils m’ont amené à l’aéroport avec le fourgon de fonction. Il y avait un homme (qui conduisait) et une femme l’accompagnant. Il a roulé comme un malade sur le périphérique, on était avec la camionnette de fonction en plus. Dans ma tête, je me répétais que finalement, ce n’était pas si grave de louper l’avion. Il doublait par la droite. Au début, ils m’ont posé des questions sur mon voyage puis nous sommes tous trois restés assez silencieux.
Aux barrières de sécurité de l’aéroport, l’homme a prétexté qu’ils étaient là pour la maintenance Tisséo. Incroyable. J’étais devant les portes de l’aéroport.
Ensuite, bah, j’ai couru. J’ai fait la queue à la douane, puis à la vérification des papiers d’identité et enfin à l’embarquement. A 7h, on décolle enfin.
Puis, à Gatwick Airport, nous (les passagers de ce vol) avons traversé une grande partie de l’aéroport. Là, indécise, j’ai mis du temps à rejoindre l’énorme queue de vérification des papiers d’identité. Le temps était compté : ne surtout pas louper mon train à 8h42 [j’avais réservé un train Gatwick Express, m’emmenant à la gare de Londres Victoria]. Mais comme j’étais seule, que c’était la première fois que je faisais ça, j’ai accumulé de petites erreurs qui font perdre chaque fois quatre minutes et donc j’ai loupé mon train pour Brighton de trois minutes. Mais, j’ai pris le suivant, no problemo. Depuis quelques temps, je suis très zen et je relativise beaucoup : rien n’est grave, ce n’est pas la fin du monde. A chaque problème, une solution. Chaque erreur me fait avancer et ce qui est fait n’est plus à faire.
Ce leitmotiv du « c’est pas grave » est très important. Je pense que, pour éviter des situations stressantes pour pas grand chose, il faudrait se réconforter et se rappeler à soi-même que ce n’est pas grave. Tu as loupé le train ? Il doit bien y avoir une solution. Tu es perdu et tu vas louper le bus ? Demande de l’aide, ce n’est pas grave si tu as l’air bête (de toute façon, tu ne l’es pas : tu es étranger, les locaux te comprennent). Tu penses que tu perds du temps par rapport à ce que tu avais prévu, alors que, justement, tu devrais profiter à fond des choses parce que tu as la chance de vivre cela ? Moi, je pense que ce n’est pas grave : tu as le temps. Cela te permet de vivre une expérience plus intense que de la vivre plus longtemps, au lieu de directement passer à autre chose. Le voyage n’est pas l’accomplissement d’une énorme liste de choses à faire. Pas d’épée de Damoclès au-dessus de ta tête. Ce n’est pas une course à la performance, pas de notes, pas de prime. Traaaanquille.
Dans le train pour Brighton, je me rends compte de la propreté et je fais le constat que la majorité des anglais présents (surtout les enfants) sont blonds. [La réflexion est peut-être idiote mais sur le moment, cette vision était assez impressionnante (assez pour la relever dans tous les cas)].
J’arrive à la gare de Brighton et suis aux anges. J’aperçois directement une mouette (mon compagnon de chambre Jochem [dont je parlerai plus tard] m’a dit qu’en anglais, c’est « seagull »). Je suis bel et bien à la mer, et sur les côtes anglaises. Il est 9h40.
Dix minutes après mon arrivée, je me pose sur un banc à la sortie de la gare et me connecte à la wifi publique (ce qui m’a fait prendre, à ce moment-là, conscience que je suis effectivement dans une grande ville). Je donne des nouvelles à mes proches. Puis, j’active Google Maps et me mets en route pour mon hostel, le Seadragon.
Récit de ce voyage à suivre dans un prochain article !
Infos utiles
VOL : Il existe un vol direct Toulouse-Londres (aéroport Gatwick), proposé par la compagnie Easyjet (temps de vol : 1h50 environ).
En général, les prix tournent autour des 60€. Par exemple, à ce jour (27 février), pour un voyage du 25 mars au 31 mars 2019 (huit jours), Easyjet via Skyscanner affiche 55€. Toutefois, si ces vols valent le coup à certaines périodes, attention à certains détails qui font économiser beaucoup : le mieux est d’être flexible sur les dates puisqu’à quelques jours près, le tarif double ou est divisé de moitié. Ainsi, pour un voyage du 15 avril au 18 avril 2019 (quatre jours), Easyjet affiche 153€ alors qu’en ajoutant quelques jours (voyage d’une semaine, entends sept jours), la compagnie aérienne baisse le prix à 73€. Cela constitue une belle diminution, même si cela impactera le coût et budget logement.
Sur Paris, il existe des vols directs en partance de l’aéroport Charles de Gaulle, proposés par Vueling et Easyjet : ils coûtent environ 120€ l’AR pour un voyage du 15 avril au 21 avril 2019 (temps de vol : 1h10 environ).
TRAINS : C’est simple, j’ai réservé tous mes trajets internes en train via trainline : c’est, à mon sens le meilleur site pour réserver ses tickets de train. Le site est déclinable en application sur smartphones et tablettes, ce qui est parfait pour checker au dernier moment les réservations ou booker d’autres trajets. Le site est très clair, simple et intuitif : on adore.