Au cœur du PVT,  Canada

Sainte-Anne-de-Beaupré, Québec : cinq semaines de volontariat dans un spa nordique

📍Article rédigé à Sainte-Anne-de-Beaupré et publié à Québec city

Un vlog retraçant mes 10 premiers jours à Montréal et Québec est en ligne. Tu peux le visionner en cliquant ici. Le vlog correspondant à la période narrée dans cet article est à retrouver en cliquant ici 😊

Après avoir brièvement visité le Vieux Québec avec mes compagnons rencontrés à Montréal (coucou Clément, François et Ricco), je suis partie pour la suite de mes aventures pvtesques à Sainte-Anne-de-Beaupré. Icite*, commençait mon volontariat au Spa des neiges. 

24 janvier 2023 - 26 février 2023

1er jour

Je suis arrivée en pleine semaine au spa, c’était un mardi. Les journées sont relativement calmes du lundi au jeudi. Il y a peu de massages réservés et donc moins de massothérapeutes et de clients dans les parages. Ces derniers viennent plutôt en fin de journée pour aller dans les bains et saunas. J’ai donc fait mon apparition au spa dans une atmosphère tranquille, aux côtés de Malie, venue me chercher à Québec. Elle m’a montré quelle salle de massage serait ma chambre (j’y reviendrai) et où étaient le matelas, les draps, couvertures et oreillers pour que je puisse m’installer. La musique zen omniprésente dans l’établissement me guida et m’apaisa immédiatement. J’ai fait la connaissance de Steve. C’est un « gars de la cour » -la personne qui s’occupe du spa nordique: il ouvre les bains le matin, vérifie le ph de l’eau, remet une dose d’eucalyptus dans le hammam, nettoie les salles de repos, s’occupe de l’entretien des bains, veille à ce que les tapis antidérapants ne soient pas ensevelis sous la neige, bâche les bains le soir, s’occupe de la buanderie, cad le lavage des serviettes, peignoirs et draps de massage- et le chum* de Malie. 

Malie m’expliqua sur le tas tout un tas de petites choses inhérentes au fonctionnement du spa, mais aussi au volontariat. Je peux aller autant que je veux dans les bains/hammam/saunas pendant mon temps libre. J’ai le droit de me servir dans le bar : les sodas sont gratuits et les boissons alcoolisées à -50% pour les volontaires. Je peux me servir dans la bouffe* préparée pour les clients mais il ne faut pas en abuser. Les boss préfèrent qu’on fasse nos courses et qu’on présente la facture* aux réceptionnistes pour obtenir le remboursement en argent*. 

J’apprenais par la même occasion que Louise et Christian offrent souvent au moins un massage à leurs volontaires pendant leur séjour, lorsqu’il y a un trou dans l’emploi du temps de leurs employés. J’étais ravie et attendais déjà avec impatience mon tour. 

La journée a suivi son cours, en douceur. 21h a sonné, tous les clients ont quitté l’établissement et Malie et Steve sont partis peu de temps après. Je me suis retrouvée seule dans ce grand bâtiment, les deux autres volontaires dormant au chalet (la résidence secondaire des boss) cette nuit-là. Quelle sensation étrange d’être seule dans ce si grand espace, inconnu, dont le plancher craque légèrement. C’était également surprenant que les propriétaires me laissent seule, dans leur business, alors qu’il y a la caisse, les alcools,… J’ai constaté dans les semaines qui ont suivi que les québécois font facilement confiance : pour te prêter leur char*, pour te prêter leur matériel de sport d’hiver, pour laisser la voiture que tu viens de louer ouverte et clés à vue alors que tu arrives la récupérer seulement quelques heures plus tard !

Bref, j’ai éteint toutes les lumières du spa -ce qui allait devenir plus tard un rituel familier- et suis partie m’enfermer à double tour dans ma chambre pour la nuit. Ils m’avaient assuré qu’ils avaient barré* toutes les portes mais je me sentais plus rassurée comme ça, savait-on jamais. Ils se sont tous moqués -gentiment- le lendemain.

« T’avais-tu* peur des ours ? » me demanda Christian, un grand sourire sur les lèvres.

Le quotidien

Nous sommes immergés dans un milieu où les employés, les boss et la plupart des clients sont québécois pure souche. Nous nous familiarisons avec leur langue et leur culture au quotidien. A travers leurs histoires et anecdotes, nous touchons du doigt ce qu’est le vrai Québec. C’est si satisfaisant de ne pas être entourée seulement de français. Au spa, je vis l’expérience à fond, entourée de gens chaleureux, authentiques et sympathiques. Au réveil, nous croisons les gars de la cour ou Martin, qui fait le ménage du lundi au vendredi. Le spa est calme jusque 9h45, heure où arrivent les premiers clients, ceux qui vont se faire chouchouter par les massothérapeutes à 10h. Il arrive que je croise des clients en sortant de la douche mais ce n’est pas grave. Il n’y a pas de salle de repos pour les employés, alors les déjeuners, dîners et soupers* se passent sur le comptoir du bar, devant les clients ou entre nous lorsque l’établissement est fermé. Le spa est ouvert de 9h45 à 21 ou 22h (23h en cas de soirée spéciale), de sorte que l’on ne compte pas trop sur notre intimité. Comme je le disais plus haut, nous couchons dans des salles qui sont des salles de massage. Elles ne sont utilisées que le samedi en général, lorsque les six salles du premier étage ne suffisent pas. Nous devons alors libérer nos chambres le samedi matin vers 9h30 et mettre matelas, draps, couvertures, valises et sacs dans le petit bureau des patrons. Nous réinstallons nos affaires vers 19h, jusqu’au samedi suivant. C’est, selon nous, le seul inconvénient de ce volontariat. Mais cette expérience demeure géniale et, comme les autres volontaires avant moi, j’ai prolongé mon séjour. Christian et Louise -et tous les employés également- sont des gens adorables. 

Christian et Louise nous ont emmené au restaurant par deux fois, nous ont offert un accès à l’hôtel de glace et un massage au spa. J’ai pu emprunter leurs raquettes pendant mon mini road trip à Charlevoix. Louise est quelqu’un de très investie qui n’hésite pas à nous conseiller des choses à faire ou à voir et qui a tendance à vite vouloir nous embarquer dans des aventures. Elle a les yeux qui pétillent lorsque nous lui parlons de nos projets. C’est beau de voir cette flamme et cette envie de faire plaisir alors que cela fait des années qu’ils ont commencé l’aventure HelpX. Ils ont vu passer tellement de volontaires !

Chutes Jean Larose
Sur le sentier Mestachibo

Ils nous ont emmené deux fois en randonnée. La première était une randonnée pédestre, aux Sept Chutes. C’était la première fois que l’on passait un moment tous ensemble, Christian, Louise, Wendy, Ludo et moi. J’étais aux anges. Pis, quelques semaines après, j’ai pratiqué le ski de fond pour la première fois avec eux, sur leur propriété et un peu au-delà -il n’y a pas de grillage ici, juste des repères sur les arbres. Nos boss possèdent un bout de forêt sur lequel il y a des érables. Ils ne produisent pas de sirop car ils n’ont pas le temps, mais ils pourraient : il y a assez d’arbres mûrs pour en faire une érablière. Christian nous a montré les marques de griffes d’un ours sur un arbre de leur domaine. Qu’est-ce que c’est impressionnant ! J’appréhendais l’épreuve du ski de fond mais ce fut une superbe expérience. Après les premières minutes où j’ai enchaîné les chutes, j’ai réussi à plutôt bien me débrouiller. La sensation de glisser sur un rythme régulier est si apaisante et satisfaisante. Notre rythme cardiaque se cale sur nos pas et on oublie tout. On glisse, tout simplement. Nous avons aussi beaucoup ri, notamment et surtout avec mes chutes, mais aussi la dernière de Ludo !

Comme l’on peut l’imaginer à travers mes lignes, j’ai beaucoup sympathisé avec Wendy et Ludo, des volontaires comme moi. Ils sont devenus comme des amis, malgré nos 10 ans de différence. Ensemble, nous avons fait les glissades de Valcartier, nous avons admiré la course de canot à glace, nous avons cuisiné et passé des heures à discuter de tout et de rien le soir venu, lorsque le spa avait fermé ses portes. Nous avons beaucoup ri de nos malheurs -tout relatifs, comme aime le rappeler Ludo-, surtout des leurs 😉 

Course de canot à glace

Assez rapidement, je me suis sentie trop dépendante des uns et des autres et comme bloquée, du fait que je n’avais pas de voiture. A Sainte-Anne-de-Beaupré, il n’y a pas tellement de transports en commun pour relier un endroit touristique à un autre, mis à part la navette Plumobile dont les horaires ne sont pas terribles… J’ai remédié quelques jours à la situation en louant un char* auprès d’un particulier, grâce à l’application Turo. La location reste chère et j’envisage sérieusement d’en acheter une. Les déboires de Wendy et Ludo m’ont un peu refroidi et pis mes projets futurs me permettent de repousser un peu le moment où je me lancerai !

Avec ma voiture de location, je suis allée…

  • au supermarché – que voulez-vous, c’est ça la vraie vie… ! hahaha
  • à Wendake, la ville autochtone à un quart d’heure de Québec
  • à Cap Tourmente 
  • sur l’Ile d’Orléans – j’en ai fait le tour, c’était très joli, même si pleins de lieux sont fermés pendant l’hiver ! 
  • à Charlevoix : de Baie St Paul au parc des Hautes Gorges à la Malbaie
Maison longue autochtone - Wendake
Vue sur le pont de l'île d'Orléans
Restaurant Du Sud - Ile d'Orléans
Baie St Paul
Baie St Paul
Baie St Paul
Sur un banc recouvert de neige
Baie St Paul
Parc national des Hautes gorges - Centre de services Le Draveur
Parc national des Hautes gorges - Rivière Malbaie gelée
Parc national des Hautes gorges
Parc national des Hautes gorges - Point de vue du Yéti

Le quotidien, c’est aussi…

… réfléchir le matin comment m’habiller avec telle température ou tel ressentis. C’est expérimenter différentes techniques d’habillage. C’est comparer nos tenues avec Wendy. C’est mettre et retirer ses moufles à longueur de journée. C’est recevoir des notifications de mon application météo, nous informant d’une tempête de neige à venir ou du fait que « l’hiver va prendre sa revanche ». 

Aujourd’hui, je n’hésite plus à sortir dehors en simple pull et en crocs pour aller demander un truc à un gars d’la cour. Bien-sûr, je ne reste que cinq minutes mais cela montre déjà un peu mon adaptation.

Surtout, sortir en peignoir et se rendre aux bains nordiques est devenu une petite routine tous les deux jours !!

Le hockey

J’adore le hockey ! Ca a été une révélation pour moi ! J’ai d’abord regardé les Canadiens de Montréal au Centre Bell, à Montréal, lors de ma première semaine au Canada. L’ambiance est incroyable, à l’américaine ! C’est too much mais on en redemande ! Un match se découpe en trois périodes, et chacune d’elle dure vingt minutes. Mais le jeu est souvent coupé par des arrêts de jeu (non-respect d’une règle ou joueurs qui se battent – littéralement). Les arrêts de jeu et les tiers-temps sont l’occasion de diffuser tout un tas de publicités et de participer à des jeux financés par les partenaires (vous ne me croirez pas si je vous dis que des cadeaux sont tombés du plafond, sous forme de montgolfières, comme dans Hunger Games). Et bien-sûr… la Kiss Cam ! La fameuse caméra qui cherche les couples, s’arrête sur l’un d’eux, ce qui amène celui-ci à s’embrasser, langoureusement ou de façon très gênée et furtive ! Concernant le hockey, j’ai bien assimilé les règles de base. Je n’ai jamais été aussi concentrée devant un sport. L’ambiance dans l’arène aide, il va sans dire. Le 3 février, nous sommes allés voir Les Remparts de Québec (équipe junior) au centre Videotron de Québec. L’arène est plus petite et les prix des places nettement moins chers, ce qui fait que j’étais beaucoup mieux placée que ce que j’avais été à Montréal ! Les joueurs québécois sont très bons ! Je pourrais parler longtemps du hockey mais… ce n’est pas l’objet principal de cet article ! Toujours est-il que le hockey est un sport vraiment populaire et très apprécié par les québécois (même si la majorité des équipes -les meilleures aussi- sont étasuniennes). Toutes les tv des bars diffusent le hockey pendant la saison, et notre cher Steve allume toujours son site de streaming sur les ordinateurs de la réception du spa les soirs de match ! Cela fait aussi partie de notre quotidien 🙂

Mes missions au spa

Les tâches ont été variées !

  • rénovation du parquet de plusieurs salles de massage (poncer, teinture, époxy, vernis)
  • peinture des murs au chalet des boss
  • ménage 
  • buanderie (laveuse, sécheuse, pliage)
  • graver des cadenas
  • service en salle et petite plonge 
  • surveiller des groupes (environ 90 personnes) de mineurs dehors, en sortie spa !
Rénovation plancher !
Dimanche ménage feat. lever de soleil

La langue québécoise

Au Québec, on parle français ! C’est très agréable de ne pas réfléchir pour formuler ses phrases et de ne pas se concentrer quand l’on discute avec quelqu’un. C’est une autre paire de manches pour les étrangers qui doivent jongler entre leurs maigres connaissances de français et l’anglais, qui n’est pas parlé et compris par tous les québécois, notamment en dehors de Montréal. C’est drôle que la situation soit, pour une fois, inversée. Les français se sentent à l’aise à l’étranger ! Hahaha ! Il faut néanmoins nuancer un petit peu. Tout le monde le sait, ici, on parle le français québécois. C’est une toute autre langue, avec son argot, sa grammaire propre, ses mots revisités. En effet, ici, on constate souvent que des mots utilisés en France ont un sens différent ! Par exemple, le classique « une blonde » est une petite copine. Il y a des mots totalement inconnus dans notre répertoire français mais dont on devine le sens. Par exemple, une laveuse est une machine à laver et une sécheuse est un sèche-linge. Simple, basique. 

Ce qui est étonnant est leur façon de dire en français certains mots que l’on a anglicisé en France. Par exemple, ici, on dit « service au volant » pour le « drive ». Quand on veut faire un drive au MacDo, on dit « aller au service au volant » au Québec. Au contraire, les québécois utilisent l’anglais pour certaines choses alors qu’en France, on prend le français. Par exemple, ils disent toaster pour le grille-pain. Ca n’a aucun sens ! 

Expressions et mots québecois :

  • icite: ici
  • chum : petit copain/compagnon mais aussi pote (féminin ou masculin)
  • ma matante, mon mononcle: ma tante, mon oncle (j’en parlerai -peut-être- dans le vlog)
  • sabler: poncer
  • laveuse, sécheuse: machine à laver, sèche-linge
  • sacrer (= jurer) ie. « criss », « ostie », « tabarnak », « calisse » (j’men calisse : je m’en fous ; décalisse : se casser)
  • bouffe: nourriture (ce n’est pas aussi familier qu’en France puisqu’on utilise ce mot envers les clients!)
  • facture: ticket de caisse
  • argent: en liquide, en espèces
  • char: voiture
  • barré: fermé
  • croche: tordu
  • pantoute: pas du tout
  • ça fait plaisir: avec plaisir
  • la relâche: les vacances scolaires et universitaires
  • cave: con(ne)
  • frette: grand froid
  • « t’avais-tu barré le corridor? » : as-tu fermé le couloir? (la particule « tu » en veux-tu en voilà dans toutes les questions fermées, qu’importe le pronom utilisé, même le « on »)
  • déjeuner, dîner, souper: petit-déjeuner, déjeuner, dîner

Pour un exposé plus long, foncez écouter la vidéo de Solange (en cliquant ici) !

Des tas de premières fois

Au Québec ces premières semaines, c’était la première fois que…

  • je récurais des toilettes publiques (vis ma vie de volontaire au spa) – poke Wendy!
  • je sablais* un parquet et y mettait de la teinture / époxi / vernis – avec Geneviève, employée du spa, grande rigolote
  • je faisais du ski de fond – avec Wendy, Ludo, Christian et Louise, à St Ferréol-les-Neiges
  • je faisais des raquettes – avec Pierre, pépé joyeux rencontré au bout du chemin des sœurs, à Baie Saint Paul 
  • je me baignais dans des bains nordiques pendant qu’il neige
  • je conduisais sur neige, et même pendant qu’il neige ! feat. ma super voiture de loc’, j’ai nommé une Toyota Corolla !
  • je faisais du chien de traîneau, à Saint-Ferréol-les-Neiges
  • je connaissais un froid polaire : nous avons expérimenté le -35 ressentis -45 le 3 février 2023, avec Wendy, Ludo, Malie et Steve, sur le parking du Vidéotron
  • je déneigeais ma voiture et grattais le pare-brise le lendemain de tempêtes de neige
  • je voyais une rivière complètement gelée -et marchais dessus !
Parc national des Hautes gorges

L’évolution de mes projets à moyen terme

Les premières semaines, j’avais dans l’idée d’aller dans l’ouest du Canada aux beaux jours, vers avril ou mai. J’étais si pressée de voir les Rocheuses. Un jour, mes parents m’ont annoncé qu’ils débarquaient fin juillet début août à Montréal. Selon mes plans originaux, je serais en Colombie Britannique, tout à l’ouest. Je commençais alors à réfléchir et élaborer un plan. Il aurait fallu faire l’aller-retour entre Vancouver et Montréal. Pas question de prendre seulement un aller : en juillet-août, je n’en aurais pas eu fini avec l’ouest ! Et puis, j’ai toujours en tête d’aller dans le Yukon (province dans le nord ouest du Canada) et de passer la frontière des Etats-Unis pour aller en Alaska ! Bref, ce n’était pas simple d’un point de vue logistique, et cela me prenait clairement la tête. D’autant plus que je souhaite rentrer en France en septembre ou octobre pour rencontrer le bébé de ma meilleure amie ! 

Pis, j’ai fini par réaliser que j’avais le temps. Pourquoi me presser ? Ne voulais-je pas profiter de toutes les saisons ? 

C’était décidé : je resterai dans l’est du Canada jusque fin octobre début novembre ! Cela me laissera le temps de découvrir toutes les saisons, et notamment le merveilleux automne dont on me parle tant ! Cela me laissera aussi le temps de vagabonder en Gaspésie, en Nouvelle Ecosse, sur l’Ile du Prince Edouard… 

Mai sera le mois où je commencerai peut-être à chercher une voiture en vue d’un achat. A moi la liberté et les road trips !

Quelle suite à court terme ?

A l’heure où j’écris ces lignes, je m’apprête à quitter le Spa des neiges. Nous sommes le 26 février 2023, cela fait presque cinq semaines que je me suis établie à Sainte-Anne-de-Beaupré. Je dois dire que je suis triste de partir car je me sentais bien au spa et y avais mes repères, mes habitudes. Comment je vais m’accoutumer au fait de ne plus aller au spa tous les deux jours ? L’avenir s’annonce difficile, c’est certain ! 😆😆 Mais il est temps de changer d’air et de voir ce qu’il se passe ailleurs. De toute façon, je ne m’en vais pas très loin : je retourne à Québec ! Pour deux semaines, je serai volontaire dans un hôtel auberge dans un quartier que je ne connais pas vraiment. 

Puis petite visite à Ottawa, et…

…de mi-mars à fin avril, je débute un volontariat (ce sera alors le troisième) dans une érablière, une ferme qui produit du sirop d’érable. Je vais découvrir comment c’est fabriqué, en commençant par la récolte de l’eau d’érable. J’ai été prévenue que cela serait dur et physique. J’ai hâte ! Je serai accompagnée de mon ami Ricco, rencontré à Montréal mi-janvier. En espérant que l’on ne se dispute pas au cours de ces six semaines ! Hahaha ! Cette ferme se situe sur l’Ile de Manitoulin, dans l’Ontario. Ca promet d’être génial ! 

Et ensuite ? 

Ce sera mai. Plusieurs projets se dessinent, doucement. Je réfléchis avec ma cousine à partir à New York. 

Pis, lors de ces dernières semaines, j’ai rencontré beaucoup de monde. J’ai été incroyablement surprise de me faire inviter par certaines personnes à qui j’avais parlé seulement quelques minutes. J’enregistre les numéros de téléphone et je me dis « pourquoi pas ? ». Deux fois explicitement, des gens m’ont invité à venir chez eux, notamment un couple de retraités américains à qui j’ai seulement parlé dix minutes lors de mon service au bistrot au spa. Leur petite ville, dans l’Etat du Maine, se situe à 4h45 de Montréal. Une visite express est possible, mais quand ? En mai ? 

Tous mes plans peuvent être bousculés. C’est ça la magie du PVT ☺️

Mon permis de travail me permet d’être libre comme l’air !

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2 commentaires

  • Anne Marie Gaultier

    Bonjour Maëva
    Nous sommes très heureux de voir que tu profites pleinement de ton expérience. Comme tu as raison de nous faire partager ton périple.
    Chaque moment que tu vis là-bas, t’apporte certainement beaucoup de satisfaction!
    Le dépaysement est au rendez-vous sur tous les points. Les paysages, les coutumes, la langue et la simplicité de nouer des échanges. Je retiens également la confiance que tes hôtes mettent en place rapidement.
    Bon courage pour toutes ces tâches que tu assumes. Une petite question : est-ce que tu accepterais les mêmes contraintes ici en France pour obtenir le gîte et le couvert ?
    Gros bisous à toi. A bientôt pour des nouvelles de ton périple.
    Anne Marie

    • Maéva

      Salut Anne-Marie! Je prends enfin le temps de te répondre! Je te remercie pour ton commentaire. J’y réfléchissais avec mes parents et ma réponse à ta question est la suivante: je pense que je pourrais faire ça en France en cas de vacances longues dans une destination chère comme la Corse ou par exemple dans le cadre d’un tour de France et que je n’ai pas assez d’économies pour tenir sans passer par là. C’est vrai que le volontariat est une super aventure humaine mais c’est aussi le moyen de voyager à moindre coût ! Il est possible de faire des volontariats en France, sur le même site que celui sur lequel je suis passée pour trouver mes volontariats au Canada. Et il y a pas mal d’annonces en plus !
      A bientôt !! Merci encore

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