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Sukhothaï : on pédale fort !

Samedi 1er juin 2019

Aujourd’hui, nous quittons Ayutthaya. Nous poursuivons notre route vers le nord, notre deuxième étape est Sukhothai. Encore des temples en ruines hahaha ! Nous préférons faire des tronçons, quitte à voir pleins de temples et risquer l’overdose, qu’un énorme trajet jusque Chiang Mai. Nous avons le temps alors on en profite.

La nana du 1301 hostel nous amène à la gare routière avec sa voiture personnelle : heureusement qu’elle nous y a amenées car c’était hyper loin (je n’imagine même pas le prix du tuk tuk !). Cette navette jusque la gare était prévue par le contrat fait à Bangkok, en voilà des points positifs de cette arnaque, finalement !

Que dire de la gare ?  Pas de doute, c’est local / atypique / exotique ! Je me demande même si la nana nous a pas abandonnées au bord de la route ou déposées au mauvais endroit ! L’arrêt, la gare se trouve au bord de ce qui semble être une autoroute, il n’y a pas de trottoir, de béton, de local fermé : juste un sol poussiéreux, une structure métallique qui recouvre les gens, des rangées de sièges en plastique dehors. Et puis, t’attends ton bus, quand il veut bien arriver. Qu’on se le dise, les bus sont tout le temps en retard !

Le bus arrive enfin, le trajet de 5h peut commencer. Nous découvrons la présence d’une énorme climatisation dans le bus, on a froid, nous n’avions pas anticipé. On s’est donc changées à un arrêt : il fallait absolument qu’on mette un pull et un pantalon (alors qu’il fait 40 dehors !).

Arrivée à la gare de Sukhothai - Après une heure de marche sous un soleil insoutenable...

On arrive à l’auberge et là, les nanas sont juste trop sympas. Ça fait du bien d’être accueillies par des femmes avec d’aussi grands sourires, elles semblent heureuses que nous soyons là.

Pour le programme du jour : Il était beaucoup trop tard pour qu’on aille à la vieille ville (où se trouve les temples), donc on s’est dit qu’on allait se reposer de ce trajet, qu’on allait juste rien faire en fait. Puisqu’on n’avait pas prévu le repas de midi (bonjour l’anticipation de ces filles !), nous voilà obligées de marcher de nouveau jusqu’au 7eleven vers 16h puisqu’on commence à avoir sérieusement la dalle…

Nous nous sentons à la campagne, les alentours sont très calmes. Nous sommes loin de l’agitation de Bangkok, et même d’Ayutthaya, ça fait du bien.

On a rencontré des écossais. Ca fait du bien de parler avec des gens qui nous comprennent, ça fait du bien de DISCUTER. Etant donné que les thai ont beaucoup de difficultés à parler anglais et ne connaissent que les mots-clé appartenant à leur domaine, nous n’avions pas avec les locaux de grandes conversations intéressantes, sur la vie, sur tout et rien. La rencontre avec ces voyageurs anglophones me fait ainsi chaud au cœur, d’autant qu’ils semblent très très sympas ! Du coup, on a décidé de partir visiter ensemble le lendemain ! 

A côté de nos petits bungalows se construit un hôtel qui appartient aussi à la gérante de notre guesthouse. Il ouvre dans quinze jours mais puisque la piscine est opérationnelle, on nous propose d’aller nous baigner ! Ni une, ni deux, nous voici dans l’eau tiède, à se détendre un max.

Le soir, nous sommes allées au night market. Découverte de la faune locale sur le trajet : on a flippé !

Déterminées à partir au marché et sachant que la température ambiante est toujours aussi haute (quelques 30 degrés qui nous lâcheront pas du mois !), nous portions un short et un tshirt, tongs aux pieds. Sur le chemin, nous observons la présence d’une vingtaine de lézards blancs sur les murs.  Je me penche un peu et je vois une grande masse sombre dans la nuit. Sa silhouette et sa taille me faisait penser à un serpent. Nous retournons sur nos pas : on a décidé de mettre un pantalon et des chaussures fermées et de prendre notre courage à deux mains dans cette nuit noire, sans lampadaires, avec des animaux grouillant partout autour de nous. Les gros lézards, ce sont des geckos tokay.  Voici une photo libre de droit (source ici) pour te montrer ce qu’est un tokay ! Ce gecko nous a suivi tout le long de notre voyage, nous notions sa présence notamment par son cri singulier et exotique (que nous adorions entendre), de nuit comme de jour !

Photographie de Ian Jacobs

Night market : sur la première moitié du marché, ce sont des stands de nourriture, de street food. On y a goûté pleins de petites choses, c’était très bon et pas cher. Personnellement, je ne m’aventure pas à goûter tout ce qui est viande et poissonnerie, trop peur de l’intoxication alimentaire (les thaï semblent ne pas connaître les vertus de la chaîne du froid : le poisson reste des heures à l’air libre, alors qu’il fait chaud comme pas possible et que le trafic à 1m est intense !) ou du gras que je pourrais trouver (je suis une psychopathe du gras) !

Sur l’autre moitié du marché, c’était un grand bric à brac ressemblant à une brocante. Des vêtements, des chaussures posées à même le sol, des poissons, des petits animaux en cage (boudu), des tournevis et des cisailles, des bagues. On aurait clairement dit que l’on se trouvait devant des objets trouvés ou volés haha ! 

En revenant sur nos pas, on remarque qu’il y a une fête du village, des nanas en tutu rose dansaient. Si c’était mignon un temps, ce fut surtout vulgaire à un moment ! Un mec chantait avec auto-tunes ! Une soirée loufoque. Je voulais danser avec eux mais la s’est vite terminée. A 21h.  

Dimanche 2 juin 2019

Aujourd’hui, c’est le grand jour des visites des temples dans la vieille ville !

Thomas et Rebecca (le couple écossais rencontré la veille) sont de la partie. Nous louons des vélos pour quedal (30 bahts jusque 17h il me semble) et nous commençons naturellement par la zone centrale : ça fera 100 bahts l’entrée messieurs dames.

Mais ça vaut le coup car c’est magnifique : les anciens temples sont très bien conservés, le parc est entretenu impeccablement et puis y a des palmiers partout ! Que demande le peuple ? 

Ce fut très agréable de se balader en vélo, surtout que les sites étaient proches les uns des autres. 

La zone ouest

Bon, comme on a toute la journée et qu’on a soif de découvertes t’as vu, nous décidons évidemment de nous diriger vers la zone nord. On va pas se mentir, ça fait une trotte à vélo, je croyais qu’on n’allait jamais arriver. Mais nous arrivons ! Devant une barrière, une guérite avec un homme en uniforme : je rêve où nous sommes à un mini-poste de frontière ? Je regarde derrière, une route droite bitumée au milieu de la nature et pas un chat. Le monsieur nous demande 100 bahts pour entrer et bien-sûr une taxe pour les vélos (on adore) : je ne me souviens plus le montant mais ce dont je me rappelle c’est que ça coûtait encore plus cher pour les scooters et les voitures. Makes sense, me direz-vous.

On se démonte pas et on y va. 

1er stop, le grand bouddha là-haut m'intrigue et la vue doit être pas mal
Hola, Gigantesque !

En descendant, Mathilde m’interpelle : deux iguanes bleu turquoise font les beaux sur un arbre. La faune ici est vraiment exotique. C’est vrai que quand je rêvais de ce voyage, pendant des mois durant, je pensais aux temples, aux bouddhas, aux paysages, aux plages paradisiaques, aux hôtels, aux gens qu’on allait rencontrer mais j’avais oublié l’aspect exotique du pays, la faune et la flore.

A l’auberge, on a vu des fleurs de frangipanier : ça pousse normal ici, ça fait partie du paysage. Et je ne parle pas des mangues que l’on rencontre dans les arbres au bord de la route, partout ! 

Clairement, la visite des deux autres zones a plus été une épreuve sportive qu’une visite culturelle. Les temples sont très éloignés les uns des autres et ce serait même abusé de parler de temples tant ils sont mal conservés et quasi-inexistants. N’y allez pas, sauf si vous aimez les monceaux de vieilles pierres hahaha. Sinon, eh bien, on a visité la pampa thaïlandaise !

Heureusement que Thomas était là. On se serait débrouillées sans lui hein, mais c’est vrai qu’on s’est vachement laissées porter et qu’on suivait le guide.

Nous sommes assez fatigués des kilomètres et de la chaleur hallucinante. On décide d’aller voir un dernier temple qui abrite un gigantesque bouddha : le Wat Sri Chum. En arrivant non loin, on se rend compte qu’on doit payer. Sans se rendre compte, on était arrivés à la partie nord.

La zone nord

L’entrée de la partie nord est là. On doit repayer pour voir UN bouddha. Bon, 100 bahts + taxe pour les vélos, c’est pas grand chose pour des occidentaux comme nous ! Nous n’admirons que celui-là car nous sommes fatigués et, on va pas se mentir, on a eu notre dose de ruines et de temples !

Sur le chemin du retour, on s’arrête pour manger, au bord de la route, dans un petit restaurant. Comme d’habitude, c’est pas cher ! Puisqu’il faisait très très chaud, on voulait manger froid donc la gérante nous aiguille vers la papaya salad qui n’est pas hot : ah ça, c’est sûr elle était froide mais alors très très épicée : notre bouche était en feu ! Qu’est-ce qu’on a rigolé ! Pendant notre voyage, nous aurons l’occasion de manger des papaya salad à multiples reprises (comme dans la jungle avec les éléphants !!), beaucoup moins épicées haha !

Nous avons rendu les vélos, j’ai acheté une carte postale chez le marchand d’à côté. 

Pour 30 bahts, nous sommes rentrés à la nouvelle ville dans un bus archi local (songthaew) (on repassera pour la sécurité mais c’est ça le fun de la Thaïlande !). On y rencontre une française. Au fil de son récit, nos yeux s’écarquillent, nous avons la bouche grande ouverte : nous sommes face à une de ces grandes voyageuses, celles qui n’ont peur de rien. Elle nous confie avoir décidé de rentrer en France par la route, elle ne veut pas prendre l’avion. Elle se donne trois mois.

En rentrant, nous fonçons à la piscine nous détendre, et c’est mérité ! Nous avons discuté pendant des heures avec les écossais, qui ont vécu la même arnaque que nous !

Des francophones sont arrivés ce soir-là. On a rapidement sympathisé. Ils font partie de ces amoureux dont les chemins se sont croisés sur la route : Mathieu est belge, Camille est canadienne, ils se sont rencontrés dans une ferme en Australie. Ils sont adorables. Nous avons mangé tous les six au restaurant. Nous avons longtemps parlé de l’arnaque qu’ils ont eux aussi subi. Nous sommes soulagées car, quelque part, on est pas les seules idiotes. Mathieu était vénère, toujours pas remis. On riait jaune. 

La suite, ça se passe à Chiang mai !

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