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Pourquoi Bradford ? Et pourquoi pas !

Bradford se situe au pic rouge

Lorsque j’ai décidé de faire ma candidature Erasmus pour l’année 2019-2020, il était minuit passé, il restait deux jours avant la clôture du dépôt de candidatures. Je me suis lancée, tête baissée, dans une petite course, et je dois avouer… que je n’ai pas hyper réfléchi dans mes choix. Je me suis dit qu’il ne fallait pas que je pense trop, et puis j’avais cette pression de la deadline. Alors, au moment d’écrire les vœux, d’inscrire notre choix d’universités partenaires dans un ordre de préférence, j’ai fait n’importe quoi. J’ai fait une fixette en décidant que je ne choisirai que des établissements en Angleterre, et pas au Pays de Galles, en Ecosse, ou en Irlande du Nord. Finalement, j’ai quand même sélectionné Cardiff, Pays de Galle, mais je l’ai mis en dernière position (têtue la fille !). J’ai seulement regardé les cours proposés dans lesdites facultés, et ensuite j’ai fait un classement par rapport à ceux-ci. A aucun moment, je me suis dit « il faudrait peut-être regarder la ville, si elle est sympa, comment y est l’atmosphère, ce qu’il y a à faire, etc ». A aucun moment, je te dis. Donc, j’ai mis Bradford en première position, suivie de quelques autres villes pas franchement plus connues (mis à part Cardiff donc).

J’ai déposé mon dossier et quelques jours plus tard, j’apprenais que j’avais été sélectionnée pour mon premier voeu, Bradford, « félicitations » blablabla. 

Ce fut un choc, bien évidemment. Je n’étais pas sûre d’être prise, étant donné mes notes franchement moyennes de première année de droit. 

J’ai commencé à faire mes petites recherches internet sur la ville en question, et… je suis tombée des nues. Bradford a une très très mauvaise réputation, due à une immigration massive de personnes du sous-continent indien et à un taux de criminalité qui a monté. Corrélation certes, lien certain pas sûr sûr. Certaines personnes sont véhémentes et radicales : plutôt déménager que rester là, entourées de toutes ses mosquées malveillantes, oulalalala (il est entendu que je me moque un peu du racisme et de l’islamophobie ordinaires).

Certains parlent de Bradistan, tant Bradford est imprégné de la culture pakistanaise. Je m’amuse à dire que je ferai un top 5 des meilleurs restaurants pakistanais et indiens, et peut-être que je le ferai, mais je dois bien avouer que j’ai peur de m’être plantée. De me retrouver dans une ville qui n’a rien de british, de classy, de ne pas retrouver les manières polies/excentriques/etc de nos chers voisins, les anglais. 

Courrier international

(il faut cliquer sur ma petite phrase, ci-dessus)

Le moins que l’on puisse dire, c’est que je serai dépaysée.

J’essaie de positiver et de me dire que peu importe l’endroit où l’on tombe, l’essentiel est d’être bien entourée, de vivre des moments forts qui en feront une expérience mémorable. Je vais parler et entendre anglais toute la journée (et peut-être revenir bilingue à la fin de ces quatre mois), je vais m’imprégner du système universitaire anglais (qui est complètement différent, à première vue, du système français). Je vais peut-être apprendre à danser le Bollywood dans une association de l’université (sisi, je te jure, elle existe !). Peut-être que finalement, cet Erasmus sera encore plus riche de partages étant donné la mixité, les origines de chacun, and so on

De plus, la région de Bradford, le Yorkshire, est quant à elle tout à fait british : beaucoup de vallées verdoyantes, de châteaux et de villages en pierre… J’ai vu sur Facebook (pas la source la plus sûre qui soit, mais j’ai le pressentiment que ça disait vrai) que Manchester (qui est à 50 minutes de Bradford) est la ville où il pleut le plus en Grande-Bretagne, un peu comme Seattle pour les States, tu vois ? 

J’ai prévu beaucoup de visites car il faut avouer que y a pleins d’endroits sympas autour – des villes comme York, Liverpool, Manchester ; des parcs nationaux ; l’île de Man me donne également beaucoup envie ! 

J’ai hâte de pouvoir démontrer que Bradford est une super ville accueillante, où il fait bon vivre, dans une région anglaise que je serai triste de quitter. Je sens que je vais prendre un bon bol d’air frais, littéralement et métaphoriquement. Je livrerai donc mes impressions sur le climat général (pas la météo, mais l’ambiance british – ou pas – de la ville) et je prévois d’écrire un article pour chaque visite que je ferai.

J’atterris le 12 septembre dans le Nord de l’Angleterre. Le 13, j’ai une réunion obligatoire à laquelle je dois assister et, le 14, direction York pour les premières visites

A bientôt,

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